Projet des Phosphatières du Cloup d’Aural

A l’occasion du lancement des travaux pour le futur centre scénographique et maison de la Réserve Naturelle Nationale, la Communauté de Communes a organisée la pose de la 1ère pierre, ce vendredi 19 Janvier 2024 aux Phosphatières du Cloup D’aural à Bach.

Projet du futur centre scénographique & maison de la Réserve Naturelle Nationale

A l’occasion du lancement des travaux pour le futur centre scénographique et maison de la Réserve Naturelle Nationale, la Communauté de Communes a organisée la pose de la 1ère pierre, ce vendredi 19 Janvier 2024, plusieurs pierres ont été scellées.
Jean-Claude Sauvier, président de la Communauté de Communes du Pays de Lalbenque-Limogne, Claire Raulin, préfète du Lot, Catherine Marlas, présidente du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, Serge Rigal, président du Département, Marie Piqué, vice-présidente de la Région Occitanie, Jean-Luc Marx, président de l’Office de tourisme Cahors Vallée du Lot, et les parlementaires, Jean-Marc Vayssouze, et Raphaël Daubet, sénateurs, et Aurélien Pradié, député, ont ainsi mis la main à la pâte .

Afin de marquer ce moment, La Communauté de Communes a fait fabriquer une pierre gravée à la date de ce jour, y insérant un document avec les signatures des partenaires afin de marquer la tradition . Celle-ci sera positionnée dans un muret afin de marquer les esprits de ce moment aussi mémorable qu’agréable.

Les Phosphatières du Cloup D’aural – un peu d’histoire :

Il y a 170 millions d’années, ici même, une mer tropicale semblable aux Bahamas actuels recouvrait la région.
Sur le fond de la mer, se déposait de la boue carbonatée qui constituera en vieillissant la roche calcaire des Causses du Quercy que nous connaissons aujourd’hui.

Prise au piège dans cette roche, la décomposition de matières organiques constituera le phosphate que l’Homme découvrira des millions d’années plus tard.Beaucoup plus près de nous, en 1865, des nodules de phosphorite sont repérés à la surface d’un champ près de Caylus.
En 5 ans, plus de 300 gisements sont ouverts, dont les phosphatières du Cloup d’Aural. Commence alors une exploitation industrielle qui démarre vers 1870.

Elle produira plus de 300 000 tonnes de phosphate en une vingtaine d’années.
Il y a 140 ans/150 ans, vers 1887, la concurrence de nouveaux gisements découverts en Afrique du Nord et en Floride fait décliner cette activité florissante.
Rapidement, les phosphatières tombent dans l’oubli et sont laissées à l’abandon.
Elles sont même parfois transformées en décharges d’ordures,

Le site des phosphatières menacent à la fin des années 1980 de sombrer complétement dans l’oubli.
C’est alors qu’une poignée de passionnés de spéléologie et des bénévoles décident de dépolluer et valoriser le Cloup d’Aural.
C’est ainsi que l’association, « Les Phosphatières du Quercy » est née.

Début d’une valorisation touristique :

Le site ouvre ses portes au public au début de l’été 2000. Aidé par la commune de Bach, qui construira les deux bâtiments existants, l’association comptabilise une fréquentation, une vingtaine d’année plus tard, de plus de 10 000 visiteurs par an.

En 2017, le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy engage une étude qui sera la genèse du projet d’investissement et de développement de ce site. Ce site, des phosphatières du Cloup d’Aural, est situé sur le territoire du PNR des Causses du Quercy et celui de la Réserve Naturelle Nationale, ce qui constitue un atout majeur dans l’obtention du label Géoparc Unesco et participe à sa notoriété grandissante.

En 2018, la Communauté de Communes du Pays de Lalbenque-Limogne prend le relais de l’association des phosphatières du Quercy, dont la structuration n’était plus suffisante pour en supporter l’ampleur du développement.
La CCPLL en prend la gestion via son office de tourisme intercommunal,Acte un projet d’investissement ambitieux pour développer ce site touristiqueDevient propriétaire du site via un bail emphytéotique passé avec la commune de Bach.
En 2019, une première tranche sera réalisée qui voit le parcours de visite au fond des phosphatières allongé, requalifié et sécurisé.

En 2020, la fusion des 4 offices de tourisme du Sud du Lot, crée l’office de tourisme Cahors-Vallée du Lot, et voit ce dernier devenir le gestionnaire du site des phosphatières du Cloup d’Aural et lui fait franchir un nouvel échelon en terme de gestion et de rayonnement.

Les Phosphatières du Cloup d’Aural sont un terrain de jeu idéal pour ces passionnés en sciences de la Terre. Le site offre des possibilités de recherche inestimables pour comprendre notre histoire géologique et celle de la biodiversité passée.

La construction de ce centre scénographique et sa scénographie est basée sur la connaissance et la collaboration accrue avec les scientifiques et chercheurs.

Un investissement majeur porté par une ambition politique forte :

L’ambition portée par les élus du territoire est d’accroitre progressivement la fréquentation du site, avec un objectif à terme de doublement soit entre 25000 et 30000 visiteurs par an. L’obtention du label Geoparc Unesco n’a fait que conforter cet objectif.

C’est dans ce cadre, que la Communauté de Communes du Pays de Lalbenque-Limogne a lancé un concours d’architecte afin de rechercher un projet de qualité répondant à nos attentes. Le groupement Orliac, dont Mme Michèle Orliac et Miquel Battles , ont été lauréat du concours.

Ce projet très ambitieux à hauteur de 2,8 Millions d’euros, consiste à créer un bâtiment d’accueil approprié comportant un accueil/billetterie, adossé d’une boutique, d’un espace d’interprétation avec exposition permanente, de bureaux administratifs (pour le gestionnaire, l’office de tourisme Cahors Vallée du Lot et maison de la Réserve Géologique).

Ce centre scénographique va permettre de développer de nombreux supports pédagogiques d’interprétation, accessibles et ludiques afin de valoriser l’Histoire, le passé industriel sur l’exploitation du phosphate, Histoire de la planète au cours des temps géologiques, et remettre l’homme au cœur des enjeux de demain : comprendre les effets du changement climatique et sensibiliser au patrimoine naturel et culturel.

Un bâtiment respectueux de l’environnement

Au travers ce projet, la Communauté de Communes a souhaité impulser une dynamique respectueuse de l’environnement dont le cabinet d’architecte a bien tenu compte. Notamment par la performance énergétique avec la limitation des besoins énergétiques par une architecture bioclimatique, des équipements techniques performants et un recours à des énergies renouvelables. Ainsi, des panneaux photovoltaïques viendront en toiture produire de l’électricité, principalement pour de l’autoconsommation, le surplus d’électricité sera vendu et renvoyé sur le réseau local. De plus, un système de récupération des eaux pluviales pour alimenter les sanitaires est prévu, ainsi que l’utilisation de matériaux locaux ou de proximité, (pierres provenant des carrières locales du territoire, et bois du Massif Central).

En amont de cet investissement, le Conseil Communautaire a souhaité conforter et consolider le modèle économique et organisationnel pour le développement du site et a fait appel à une formation d’accompagnement de l’ADEFPAT, dont les résultats de la saison 2023 confirme déjà les orientations.

Un rayonnement économique consolidé :

C’est un site touristique qui s’impose de plus en plus comme un élément incontournable dans nos destinations du Sud du Lot, dont sa dimension est supra-communautaire avec un rayonnement touristique Départemental et Régional, et dont l’intérêt géologique et scientifique, lui, s’impose au niveau Mondial.

Une complémentarité est en train de se structurer avec d’autres sites voisins comme le château de Cénevières, les richesses Culturelles et Patrimoniales du Grand Cahors, la plage aux Ptérosaures, la grotte de Pech Merle, le gouffre de Padirac, la grotte de Bruniquel, autour d’un tourisme autour de la géologie et archéologie grâce au formidable outil que l’on a créé ensemble, qui est l’office de tourisme de destination, Cahors Vallée du Lot.

De plus, la Communauté de Communes du Pays de Lalbenque-Limogne a fait le choix de privilégier les entreprises locales : 7 entreprises sont lotoises, 1 de Villefranche de Rouergue et 1 de Montauban. A travers ses investissements, la Communauté de Communes ambitionne de dynamiser l’économie locale en favorisant l’emploi et en stimulant la croissance des entreprises de la région.